INVALIDITE |HANDICAP, la même chose … ?
Santé / 3 juillet 2011
Dernièrement, je suis allée à une réunion d’information faite par un organisme spécialisé auprès de l’handicap dont je préfère taire le nom pour présenter aux entrepreneurs les notions d’invalidité et d’handicap.
Il paraitrait que c’est la même chose …
Si l’on se situe versus obligation d’emploi où « Tout employeur occupant au moins 20 salariés, est tenu d’employer des travailleurs handicapés dans une proportion de 6 % de leur effectif total », la réponse est oui..
Les bénéficiaires de l’obligation d’emploi sont :
- travailleurs reconnus handicapés par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH),
- victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ayant entraîné une incapacité permanente d’au moins 10 % et titulaires d’une rente,
- titulaires d’une pension d’invalidité, à condition que leur invalidité réduise au moins des 2/3 leur capacité de travail,
- anciens militaires et assimilés, titulaires d’une pension militaire d’invalidité,
- sapeurs-pompiers volontaires titulaires d’une allocation ou d’une rente d’invalidité attribuée en raison d’un accident survenu ou d’une maladie contractée en service,
- titulaires de la carte d’invalidité,
- titulaires de l’allocation aux adultes handicapés.
En effet, on peut dire que c’est la même chose, elle remplit toutes deux l’obligation…
A répondre à la question posée par l’assemblée, doit on faire l’une ou l’autre ?
Et s’entendre répondre qu’une suffit … c’est totalement faux, même si l’une ou l’autre suffit à remplir cette obligation d’emploi.
Je répondrais les deux si possible, aussi bien pour le versus employeur que salarié.
L’invalidité et l’handicap sont en effet deux notions bien différentes, mais qui se complètent, la première, l’invalidité, a attrait au poste de travail, à sa perte de capacité à son travail, le second, l’handicap est plus relatif à son état de santé global, altérant son état, tant sur le plan professionnel que hors professionnel…
L’invalidité se caractérisera par « une incapacité permanente réduisant d’au moins 2/3 la capacité de travail ou de gain de l’assuré »,
L’handicap sera par « Toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques d’un poly-handicap ou d’un trouble de la santé invalidant ».
La nuance est fine, unique et ceci en fonction de sa chaque situation.
Un malade ayant une sclérose en plaque, par exemple sera reconnu handicapé, est ne sera pas incapable à son poste de travail, peut être au début de sa maladie, et puis sa situation peut évoluer et la reconnaissance d’invalidité aura toute sa valeur au moment où il ne pourra plus effectué toute sa tâche.
Une femme atteinte d’un cancer long et pénible reprendra son travail après plus de 3 ans d’inactivité (fin des indemnités journalières longue maladie, une année de mi temps thérapeutique) avec une reconnaissance d’incapacité de 1ère catégorie, et aura aussi une reconnaissance d’handicap par les séquelles d’ensemble que cette maladie lui aura infligée.
Pourquoi les deux si possible ? Quels intérêts ?
L’invalidité permet aussi bien à l’employeur qu’au salarié d’adapter son temps de travail, une charge partagée pour l’employeur, ainsi une charge salariale ajustée et le salarié, un complément de revenus. Quant à la reconnaissance handicap, elle sera en plus appréciée pour aménager son poste de travail, bénéficier de subventions pour un maintien convenable de l’emploi.
A ce propos, prendre une prévoyance correcte couvrant cette perte de salaire en cas de reconnaissance d’invalidité 1er ou 2nde catégorie est fortement conseillé, même si parfois (comme souvent pour les employés et les ouvriers de la Métallurgie) , la mutuelle de votre employeur ne la prévoit pas, n’hésiter pas à prendre une complémentaire externe ou encore à négocier cet avantage social supplémentaire avec votre CE auprès de votre employeur…
Et puis si l’invalidité s’arrête aux 60 ans du salarié, une reconnaissance la plus rapide de l’handicap est à retenir car vous pourrez bénéficier d’un départ anticipé à la retraite lié à l’handicap, c’est à dire avant l’âge minimum de départ à la retraire fixé entre 60 et 62 ans, (selon votre date de naissance ), bien sur à condition de justifier d’un certain taux de handicap et d’une certaine durée d’assurance.
Pour plus de renseignements, n’hésiter pas à nous contacter :
MEMSI conseil social et en image www.memsi-paris.com
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