Hauts les mains ! Peaux de lapin ! Pourquoi les salariés sont-ils réticents à venir prendre conseil auprès du service social du travail ?

Certaines directions de Ressources humaines organisent au sein de leur entreprise un service social du travail. Il assure une consultation sociale, une prestation offerte aux salariés sur leur temps de travail.

Malgré les communications internes et les orientations préconisées par les Ressources Humaines ainsi que par les responsables managers, les salariés n’utilisent pas cette opportunité.

Comme évoqué dans l’étude* de Malakoff Médéric, ils ne font pas le pas pour diverses raisons.

-> par crainte de se montrer faible, en difficulté sur son lieu de travail, d’être jugé,

-> par crainte que sa hiérarchie le sache et que cela puisse ouvrir peut-être vers un chemin d’un licenciement

-> par crainte de se livrer, de se confier à un/e inconnue/e

-> par honte d’être dans cette situation,

-> par méconnaissance des compétences du service social et de la consultation ainsi offerte.

 

Nous aurions pu questionner les salariés sur le pourquoi ils restent indécis à venir pousser la porte pour une aide. Mais pourquoi répondraient-ils à notre demande, puisqu’ils sont déjà dans ce refus de venir nous consulter. Et puis comment pourrions-nous les connaître si nous les méconnaissons ?

 

Pour rester dans une dynamique constructive et d’exemplarité, nous préférons interviewer les salariés qui sont venus demander conseil. D’une part pour qu’ils puissent témoigner du cheminement de leur décision à venir à notre consultation et d’autre part, partager aux collègues réticents aussi les points utiles que leur a apporté cette toute première consultation.

 

Alors vous avez eu le courage de venir nous consulter. Ce questionnaire est pour vous !

 

Merci de votre participation  à cette enquête ! en suivant ce lien.

 

 

*Voici l’Extrait de l’étude Malakoff Médéric, exposée lors du colloque de juin 2018 et qui nous a inspiré ce questionnement.

Les fragilités des salariés, une réalité qui touche aujourd’hui plus d’un salarié sur deux et la quasi-totalité des entreprises

…

L’accompagnement des fragilités : de la prise de conscience à l’action

Dans une très large majorité, dirigeants (94 %) et salariés (73 %) pensent que l’entreprise est légitime pour aider les salariés qui rencontrent des fragilités d’origine professionnelle. Les dirigeants estiment l’entreprise également légitime (52 %) dans le cas de fragilités personnelles, appréciation partagée par 41 % des salariés.

Dans le détail, la peur de paraître intrusif est le premier frein cité par 50 % des dirigeants dans l’accompagnement des situations de fragilités. Pour leur part, les salariés se disent freinés par la crainte d’être licenciés (45 %) suivi de près par le refus de parler de sa situation personnelle (44 %), et la peur d’être pénalisés dans leur évolution professionnelle (39 %).

La réticence des salariés à évoquer leurs fragilités rend plus difficile la détection et la mise en place d’actions adaptées. Toutefois, 54 % des dirigeants indiquent avoir été sollicités pour agir sur des fragilités d’origine professionnelle et 45 % sur des fragilités d’origine personnelle.